La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique, due à la dégénérescence d’une population spécifique de neurones, qui se traduit principalement par des troubles moteurs. Elle constitue une cause majeure de perte d’autonomie voire de dépendance. Les causes en sont mal connues. Toutefois, des origines environnementales, médicamenteuses et héréditaires sont avancées. Héritage ou hasard ? CetteFamille vous dit tout ce que vous souhaitez savoir sur cette pathologie neurologique complexe, sur les moyens de la prévenir et d’en ralentir la progression.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative chronique qui affecte le système nerveux. Cette maladie est généralement progressive, ce qui signifie que les symptômes s’aggravent avec le temps. Toutefois, elle serait lentement évolutive.
Les symptômes de la maladie peuvent varier d’une personne à l’autre. La maladie se manifeste principalement par des troubles moteurs tels que la rigidité musculaire, les tremblements de repos, la bradykinésie (lenteur d’exécution des mouvements), la difficulté à coordonner les mouvements et les troubles de l’équilibre. La maladie est en effet associée à la dégénérescence des cellules nerveuses productrices de dopamine, neurotransmetteur essentiel dans la régulation des mouvements.
Différents symptômes non moteurs peuvent également apparaître comme la constipation, la fatigue, la dépression et l’anxiété, des troubles du sommeil, des troubles de l’odorat ou des troubles cognitifs.
Cette maladie est associée à une diminution de l’espérance de vie et à un risque accru de complications telles que les chutes, les troubles de la déglutition ou la survenue d’une démence.
La maladie de Parkinson se situe au 2e rang des maladies neurodégénératives après la maladie d’Alzheimer puisqu’elle touche en France environ 272 500 personnes.
Il est à noter que des études scientifiques récentes, comme l’étude intitulée “A la recherche d’un biomarqueur indicatif d’un stade précoce de la maladie de Parkinson” publiée dans la prestigieuse revue Journal of Clinical investigation et présentée par France Parkinson, visent à trouver des critères autres que les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson pour établir un diagnostic précoce de la maladie.
Dans cette étude, les scientifiques se sont attachés à étudier 5 biomarqueurs ou éléments biologiques mesurables dans le sang, permettant d’établir si une personne est malade ou non et à quel stade de la maladie elle est. Ils ont réussi à démontrer que chez tous les patients parkinsoniens étudiés, les quantités de 4 biomarqueurs (BHB, glycine, pyruvate et sérine) augmentent avec la progression de la maladie, tandis que celle de la bétaïne (5e biomarqueur étudié) baisse.
Des études supplémentaires sont en cours sur ces 5 biomarqueurs pour déterminer s’ils sont spécifiques à la maladie de Parkinson ou se retrouvent dans d’autres maladies dégénératives. Cette étude offre en tout cas la perspective dans l’avenir de pouvoir établir un diagnostic précoce de la maladie de Parkinson, grâce à la surveillance de ces biomarqueurs dans le sang et de leur évolution dans le temps, diagnostic essentiel pour pouvoir proposer au malade un traitement permettant de ralentir la progression de la maladie.
Quelles sont les causes de la maladie de Parkinson ?
Les causes de la maladie de Parkinson ne sont pas entièrement comprises, mais elles sont susceptibles de résulter d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.
L’âge
L’âge est le principal facteur de risque. La maladie est exceptionnelle avant 50 ans. Sa fréquence augmente fortement avec l’âge. En France, l’âge moyen de début des traitements se situe autour de 75 ans.
Les facteurs génétiques
Des facteurs génétiques spécifiques ont été identifiés dans les cas très rares de forme précoce de la maladie, survenant avant 50 ans. Cependant, ces formes héréditaires ne représentent qu’une petite proportion des cas de la maladie : 3 à 5% des cas sporadiques d’après l’article Génétique de la Maladie de Parkinson paru dans la revue scientifique Cold Spring Harbor Perspectives in Medecine.
Les facteurs environnementaux
Des facteurs environnementaux sont mis en cause dans la survenue de la maladie. Certaines substances toxiques ont été associées à un risque accru de développer la maladie de Parkinson, comme l’exposition prolongée à des pesticides en milieu rural ou à des métaux lourds, au manganèse ou à des solvants organiques en milieu industriel. En France, depuis 2012, la maladie de Parkinson est ainsi reconnue, sous certaines conditions, comme une maladie professionnelle chez les agriculteurs exposés aux pesticides.
Comment prévenir la maladie de Parkinson ?
Il n’existe pas de moyen sûr et éprouvé de prévenir complètement la maladie de Parkinson, car ses causes exactes ne sont pas encore complètement comprises. Cependant, il y a des mesures et des habitudes de vie qui peuvent contribuer à maintenir un cerveau en bonne santé et à réduire le risque de développer la maladie de Parkinson :
- Avoir une alimentation équilibrée : une alimentation riche en antioxydants, vitamines et minéraux, à base de fruits, légumes, céréales complètes, poissons gras (riches en oméga-3), légumineuses, et faible en graisses saturées peut contribuer à protéger les cellules cérébrales.
- Faire de l’exercice régulièrement : l’activité physique régulière a été associée à une réduction du risque de développer la maladie de Parkinson. L’exercice peut aider à maintenir la santé générale du cerveau et à favoriser la circulation sanguine.
- Se protéger contre les substances toxiques : éviter ou réduire l’exposition aux pesticides et autres produits chimiques toxiques peut potentiellement réduire le risque, surtout si vous êtes régulièrement en contact avec ces substances.
- Bien dormir : un sommeil régulier et de qualité est important pour la santé générale du cerveau. Établissez une routine de sommeil saine qui vous aidera à limiter les troubles du sommeil.
- Réduire son niveau de stress : le stress chronique peut avoir des effets négatifs sur la santé du cerveau. La gestion du stress à travers des techniques de relaxation, de méditation ou encore de yoga peut être bénéfique.
- Limiter la consommation d’alcool et de tabac : le tabagisme et une consommation excessive d’alcool ont été associés à un risque accru de maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson.
- Stimuler régulièrement son cerveau : pratiquer des activités mentales stimulantes comme la lecture, les jeux de réflexion, l’apprentissage de nouvelles compétences peut aider à préserver sa santé cérébrale.
- Maintenir une vie sociale active : entretenir des relations sociales et participer à des activités sociales stimulantes peut aider à maintenir la santé mentale et cognitive.
- Consultez régulièrement un professionnel de santé : un suivi médical régulier peut aider à détecter et à traiter tout problème de santé sous-jacent qui pourrait influencer le risque de développer la maladie de Parkinson.
Comment retarder l’évolution de la maladie de Parkinson ?
Bien qu’il ne soit pas possible de prévenir complètement l’évolution de la maladie, il existe des mesures et des stratégies qui peuvent potentiellement aider à ralentir sa progression et à améliorer la qualité de vie :
- Traitements médicamenteux : il n’existe pas à ce jour de traitement curatif de la maladie. Le traitement proposé vise à gérer les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson et repose principalement sur la lévodopa et les agonistes dopaminergiques qui augmentent les niveaux de dopamine dans le cerveau ou imitent ses effets. Des traitements destinés à prendre en charge les symptômes non-moteurs de la maladie peuvent être associés (antidépresseurs, anxiolytiques, laxatifs…).
- Approche non médicamenteuse : la kinésithérapie et l’ergothérapie peuvent aider à maintenir la mobilité, l’équilibre et la coordination. Les thérapeutes peuvent recommander des exercices et des stratégies pour améliorer la qualité de vie au quotidien. En outre, l’intervention d’un orthophoniste est parfois nécessaire pour prévenir ou corriger les troubles de la déglutition, les difficultés à parler ou à écrire.
- Consulter régulièrement un neurologue : un suivi régulier auprès d’un professionnel de santé spécialisé dans la maladie de Parkinson permettra de suivre l’évolution de la maladie et donc d’adapter les traitements, d’ajuster les doses et les types de médicaments à la situation du malade.
- L’exercice physique régulier associé à une alimentation saine : une activité physique régulière aura des bienfaits sur la force musculaire, la souplesse, la coordination des gestes et la mobilité. Les sports doux (marche à pieds, vélo, natation, yoga, étirement) sont à privilégier. Il convient d’y associer une alimentation saine (riche en antioxydants, vitamines et minéraux) indispensable à la santé du cerveau. Il est à noter que l’efficacité des traitements peut être améliorée si les capacités physiques de la personne atteinte sont entretenues.
- Stimuler son cerveau : les activités cognitives ou créatives, que ce soit la lecture, les puzzles, les jeux de mémoire, la musique, sont bénéfiques pour maintenir votre cerveau actif.
Conclusion
Les causes de la maladie de Parkinson étant encore mal connues, il est difficile d’établir un protocole qui permettra à coup sûr de prévenir l’apparition de la maladie. Il est toutefois possible d’adopter des habitudes qui permettront de maintenir votre santé mentale, de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer votre qualité de vie (exercice physique, alimentation saine, vie sociale active, activités cognitives stimulantes, etc.). Dans tous les cas, un suivi régulier par un professionnel de santé qualifié est indispensable.
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Sources externes :
Comprendre la maladie de Parkinson
Le traitement de la maladie de Parkinson
Suivi médical et vie au quotidien