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Comprendre la dénutrition chez les aînés : un problème croissant

Dénutrition personne âgée : Un homme âgée de 70 ans prépare sa salade pour maintenir son équilibre nutritionnel.

La dénutrition chez la personne âgée est un état pathologique qui résulte d’un apport insuffisant ou inapproprié en nutriments essentiels, tels que les protéines, les vitamines, les minéraux et les calories, nécessaires au maintien d’une bonne santé. Elle peut se produire lorsque l’apport alimentaire du senior est insuffisant pour couvrir les besoins de son organisme en énergie et en nutriments. La dénutrition peut avoir des conséquences graves sur la santé de nos proches aînés, comme une perte de poids et un affaiblissement musculaire conduisant à la perte d’autonomie. En France, on estime à 2 millions le nombre de personnes souffrant de dénutrition dont 800 000 seniors. Face à cet enjeu de santé publique, CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans l’accueil familial et la colocation senior, vous dit tout ce qu’il faut savoir pour repérer la dénutrition et prévenir son apparition. 

Quels sont les facteurs de risque de dénutrition chez les seniors ?

Les facteurs pouvant expliquer l’apparition de la dénutrition chez les personnes âgées sont nombreux : 

  • Âge : le vieillissement entraîne une diminution de l’appétit et des changements physiologiques qui peuvent rendre plus difficile l’absorption des nutriments essentiels. Pourtant, les besoins nutritionnels des seniors ne diffèrent pas de ceux des adultes. 
  • Maladies chroniques : nos aînés sont susceptibles de souffrir de maladies chroniques (diabète, hypertension, maladies cardiaques, troubles gastro-intestinaux) qui peuvent affecter leur sensation de faim et leur capacité à absorber les nutriments. Les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, entraînent des troubles cognitifs qui rendent difficiles la préparation et la consommation des repas.
  • Traitements médicaux : certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires qui réduisent l’appétit ou interfèrent avec l’absorption des nutriments. La polymédication (prise de plusieurs médicaments) peut, en outre, altérer le goût et avoir un effet coupe-faim.
  • Problèmes buccaux-dentaires : les problèmes de dentition, les douleurs buccales ou les prothèses mal ajustées peuvent rendre la mastication difficile, et décourager les personnes âgées à manger des aliments solides comme la viande, pourtant riche en protéines.
  • Problèmes de santé mentale : la dépression et l’anxiété peuvent entraîner une perte d’appétit ou influencer négativement les habitudes alimentaires du senior.
  • Altération des perceptions gustatives et olfactives : les changements liés à l’âge dans la perception du goût et de l’odorat peuvent réduire le plaisir de manger et induire une diminution de l’envie de se restaurer.
  • Isolement social : les seniors isolés, qui vivent seuls ou ont peu d’interactions sociales, ont moins d’incitations à cuisiner et à manger régulièrement. Le manque d’aide pour la préparation des repas peut également avoir un impact.
  • Difficultés financières : des contraintes financières, résultant par exemple d’une baisse de revenus à la retraite, peuvent entraîner une précarité alimentaire.
  • Mobilité réduite : les difficultés à se déplacer seul ou à faire les courses peuvent compliquer l’accès à une alimentation équilibrée.

Comment détecter les signes de dénutrition chez la personne âgée ?

Les signes de dénutrition les plus courants chez les personnes âgées sont les suivants : 

  • Perte de poids involontaire : un amaigrissement significatif et non intentionnel est l’un des signes les plus évidents de dénutrition chez nos proches aînés. Une perte de poids de plus de 5% en un mois ou de plus de 10% en 6 mois est généralement préoccupante.
  • Faiblesse musculaire : une personne dénutrie présente généralement une faiblesse musculaire et une diminution de son taux de masse musculaire. Ce dernier est considéré comme sain chez les personnes âgées de 60-79 ans autour de 70-84% pour les hommes et de 60-75,5% pour les femmes.
  • Fatigue persistante : la dénutrition entraîne généralement une fatigue qui s’inscrit dans la durée et un manque d’énergie.
  • Problèmes cutanés : une peau sèche, des ecchymoses voire des hématomes fréquents et une cicatrisation lente des blessures peuvent être des indicateurs de dénutrition.
  • Fragilité osseuse : la dénutrition peut entraîner une diminution de la densité osseuse et augmenter le risque de fractures.
  • Changements d’habitudes alimentaires : on observe bien souvent chez les personnes dénutries, une diminution de leur appétit et des changements dans leurs habitudes alimentaires comme l’instauration de grignotages en remplacement de repas complets.
  • Changements cognitifs : les personnes dénutries sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale, comme la dépression ou l’anxiété, mais aussi souffrir de changements cognitifs tels que la confusion, la léthargie ou une altération de la concentration.

Alertes et conséquences de la dénutrition chez les seniors

Pour traiter ce problème de santé, il est important d’être en mesure de détecter les signes de dénutrition chez une personne âgée. Des visites régulières chez son médecin traitant ou son nutritionniste sont essentielles pour évaluer l’état nutritionnel de nos proches aînés. Une intervention précoce peut aider à inverser le phénomène de dénutrition et à améliorer la qualité de vie de la personne âgée.

Les signaux d’alarme à ne pas ignorer

Certains signaux devront attirer votre attention : 

  • La perte d’appétit : votre proche aîné ne termine pas son repas, le saute ou grignote à la place d’un petit-déjeuner, déjeuner ou dîner complet.
  • La perte de poids : votre proche a perdu du poids récemment et de manière involontaire. Les indices pouvant attester de cet amaigrissement sont : des vêtements qui flottent, une alliance qui ne tient plus au doigt…
  • Le repli sur soi : la personne âgée s’isole de plus en plus.

Les conséquences sur la santé des aînés

La dénutrition chez les seniors est un problème sérieux qui peut avoir des conséquences très graves sur leur santé : une perte de poids importante, une faiblesse musculaire qui peut être à l’origine de troubles de l’équilibre voire de chutes, une altération du système immunitaire, un risque d’infection plus élevé (les infections nosocomiales, par exemple, sont trois fois plus fréquentes chez les malades sévèrement dénutris que chez les non dénutris), une fatigue persistante, des problèmes de peau, des troubles cognitifs, des difficultés de cicatrisation, une fragilité osseuse, etc. La personne âgée dénutrie entre alors dans un cercle vicieux, qui peut la conduire à la perte d’autonomie. Par conséquent, une fois les premiers signes de dénutrition détectés, il convient d’agir rapidement. 

Comment prévenir et traiter la malnutrition chez les personnes âgées ?

Si vous suspectez qu’un proche est en train de devenir dénutri, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé (médecin ou nutritionniste) pour évaluer la situation et élaborer un plan alimentaire approprié, adapté à ses besoins spécifiques.  Des compléments nutritionnels pourront, par exemple, lui être proposés. Une intervention précoce peut en tout cas aider à inverser la tendance ou à prévenir la dénutrition de la personne âgée. CetteFamille vous propose quelques conseils pratiques pour préserver un bon appétit et retrouver le plaisir de manger.

Conseils pratiques pour préserver un bon appétit

Voici quelques conseils pour préserver un bon appétit :

  • Gérer les problèmes de santé sous-jacents : il convient de s’assurer que les problèmes de santé chroniques, tels que le diabète, l’hypertension et les troubles gastro-intestinaux, sont bien contrôlés pour minimiser leurs effets sur l’appétit. Consultez un professionnel de santé pour discuter des ajustements qui pourraient être nécessaires dans le régime alimentaire de votre proche.
  • Gérer les problèmes bucco-dentaires : s’assurer que la personne âgée bénéficie de soins dentaires réguliers, qu’elle a des prothèses bien ajustées et qu’elle ne souffre pas de problèmes bucco-dentaires qui pourraient affecter son envie de manger.
  • Surveiller les médicaments : certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires qui affectent l’appétit. Dans ce cas, il est bon d’en parler à son médecin qui pourra proposer des alternatives. 
  • Encourager l’activité physique : l’exercice physique modéré, comme la marche ou la gymnastique douce, aide à stimuler l’appétit et à maintenir la masse musculaire. Encouragez la personne âgée à rester active dans la mesure de ses capacités.
  • Boire suffisamment : la déshydratation, au-delà des risques qu’elle peut entraîner sur la santé, peut réduire la sensation de faim. Assurez-vous que la personne âgée reste bien hydratée. Pour une bonne hydratation, il est recommandé de boire 1,5 litre de liquide par jour : eau nature, jus de fruits frais, thé, tisane, lait et potages.
  • Éviter l’alcool et le tabac : la consommation d’alcool et de tabac peut réduire l’appétit et affecter la santé en générale. Il convient donc d’en limiter la consommation.
  • Fournir des collations nutritives : si la personne a du mal à manger de grandes portions à la fois, proposer des collations saines et nutritives entre les repas. Celles-ci pourront aider à maintenir l’apport calorique.
  • Prendre trois repas par jour équilibrés : une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et légumes frais, en protéines (viandes, poissons, œufs), céréales complètes et légumineuses, en calcium et en vitamine D pour maintenir les muscles et les os en bon état est essentielle.

Conseils pour retrouver le plaisir de manger

Voici quelques conseils pour retrouver le plaisir de manger :

  • Offrir des repas attrayants : préparer des repas visuellement attrayants en utilisant une variété de couleurs, de textures et de présentations. Les repas agréables à l’œil sont plus susceptibles de stimuler l’envie de manger. Rehausser le goût des plats avec des épices, aromates et condiments.
  • Encourager la variété : variez les aliments et les recettes pour éviter la monotonie. La diversité alimentaire peut stimuler l’intérêt pour la nourriture.
  • Adapter les portions : proposer des portions de taille appropriée. Les portions trop importantes peuvent être décourageantes pour les personnes âgées.
  • Respecter les préférences alimentaires : prenez en compte les préférences alimentaires de la personne âgée. SI elle a des aliments favoris, essayez de les inclure dans son régime alimentaire.
  • Encourager la socialisation : les repas pris en compagnie d’autres personnes peuvent être plus agréables, ce qui peut aider à stimuler l’appétit. Encouragez la personne âgée à partager ses déjeuners ou dîners avec des amis ou des proches.
  • Créer un environnement favorable : assurez-vous que l’endroit où la personne mange est confortable, bien éclairé et agréable. Si les plats ont été livrés, sortez les plats des barquettes pour les rendre plus attrayants. Pensez aussi à décorer la table de temps en temps.
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Sources externes : 
Dénutrition des personnes âgées : la repérer et la prévenir

Diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus

La dénutrition : c’est quoi ?

Comprendre la dénutrition
Alimentation de l’adulte : bien manger pour être en forme 
Les bienfaits d’une alimentation équilibrée

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