Goutte : définition, causes, symptômes et traitements

Une femme âgée qui a de la goutte, qui consulte une spécialiste pour son pied

La goutte est une forme d’arthrite inflammatoire qui peut causer des douleurs intenses et soudaines, affectant principalement les articulations. Souvent méconnue, cette maladie peut pourtant avoir des répercussions significatives sur la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Comprendre ce qu’est la goutte, ses causes, ses symptômes et les traitements disponibles est essentiel pour pouvoir offrir un soutien adéquat à un proche atteint de cette condition. Cet article proposé par CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans l’accueil familial et les colocations pour personnes âgées, vous aidera à mieux appréhender la goutte, à gérer la maladie au quotidien et à accompagner efficacement votre proche parent.

Qu’es-ce que la goutte ?

La goutte est une forme d’arthrite inflammatoire causée par un excès d’acide urique dans le sang, condition connue sous le nom d’hyperuricémie. Lorsque les niveaux d’acide urique deviennent trop élevés, des cristaux d’urate se forment dans les articulations, provoquant des douleurs intenses, des gonflements et des rougeurs. La goutte touche généralement les articulations des pieds, en particulier la base du gros orteil, mais peut également affecter d’autres articulations comme les chevilles, les genoux, les poignets et les doigts. C’est une maladie chronique qui peut entraîner des crises récurrentes et des dommages articulaires permanents si elle n’est pas correctement traitée.

Quelles différences entre la goutte, le rhumatisme et la polyarthrite rhumatoïde ?

Il est important de distinguer la goutte des autres affections articulaires comme le rhumatisme et la polyarthrite rhumatoïde (PR) :

  • Rhumatisme : ce terme est souvent utilisé de manière générique pour décrire diverses douleurs et inflammations des articulations, des muscles et des tissus conjonctifs. Le rhumatisme englobe une large gamme de troubles, y compris l’arthrose, la PR et la goutte.
  • Polyarthrite rhumatoïde : la PR est une maladie auto-immune chronique qui cause une inflammation persistante des articulations. Contrairement à la goutte, la polyarthrite rhumatoïde résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui attaque les tissus articulaires, provoquant des douleurs, des gonflements et parfois des déformations articulaires.
  • Goutte : causée par une accumulation de cristaux d’acide urique dans les articulations, la goutte se caractérise par des crises soudaines et sévères de douleur, de rougeur et de gonflement, généralement au niveau du gros orteil, tandis que la PR présente des symptômes plus constants et généralisés. En outre, elle est due à un dysfonctionnement métabolique, tandis que la PR est une réponse auto-immune.

Quelles sont les causes de la goutte ?

La goutte survient lorsque les niveaux d’acide urique dans le sang sont trop élevés, entraînant la formation de cristaux d’urate de sodium dans les articulations. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à cette accumulation : 

  • Facteurs alimentaires : la consommation excessive d’aliments riches en purines, tels que la viande rouge, les fruits de mer, certains poissons et certains légumes comme les asperges et les épinards, peut augmenter les niveaux d’acide urique. Les boissons alcoolisées, en particulier la bière, et les boissons sucrées peuvent également favoriser l’hyperuricémie.
  • Prédisposition génétique : certains individus ont une tendance héréditaire à produire trop d’acide urique ou à en éliminer trop peu par les reins.
  • Problèmes de santé : certaines maladies comme l’hypertension, le diabète, l’obésité et les maladies rénales chroniques peuvent augmenter le risque de développer la goutte.
  • Médicaments : certains médicaments, notamment les diurétiques utilisés pour traiter l’hypertension et les insuffisances cardiaques, peuvent interférer avec l’excrétion d’acide urique, augmentant ainsi le risque de goutte.
  • Autres facteurs : le stress, les traumatismes articulaires et les chirurgies peuvent également déclencher des crises de goutte chez les personnes prédisposées.

Quels sont les symptômes de la goutte ?

Les symptômes de la goutte peuvent varier en intensité et en fréquence, mais incluent généralement :

  • Douleur intense et soudaine : les crises commencent souvent la nuit avec une douleur sévère dans une ou plusieurs articulations, particulièrement à la base du gros orteil. La douleur peut être si intense qu’elle réveille la personne atteinte.
  • Gonflement et rougeur : l’articulation affectée devient enflée, rouge et chaude au toucher.
  • Raideur articulaire : après une crise aiguë, l’articulation peut rester raide et sensible pendant plusieurs jours.
  • Formation de tophi : dans les cas chroniques, des agrégats de cristaux d’urate appelés tophi peuvent se former sous la peau autour des articulations, des oreilles, ou dans les reins, causant des nodules douloureux et parfois des calculs rénaux.

Comment diagnostique-t-on la goutte ?

Le diagnostic de la goutte repose sur une combinaison de méthodes : 

  • Examen clinique : le médecin examine les articulations pour détecter les signes d’inflammation, de gonflement et de douleur. Il recueille des informations sur les symptômes, les antécédents médicaux et les habitudes alimentaires du patient. Ces différents éléments aident à orienter le diagnostic.
  • Analyses de sang : les tests sanguins peuvent mesurer le taux d’acide urique dans le sang. Cependant, des niveaux élevés d’acide urique ne suffisent pas à eux seuls pour diagnostiquer la goutte, car certaines personnes peuvent avoir une hyperuricémie sans développer cette affection.
  • Analyse de liquide articulaire : l’extraction d’un échantillon de liquide articulaire à l’aide d’une aiguille pour vérifier la présence de cristaux d’urate est le test le plus fiable pour confirmer le diagnostic.
  • Imagerie médicale : les radiographies, l’échographie et l’IRM peuvent être utilisées pour détecter les dépôts de cristaux d’urate dans les articulations et les tissus environnants ainsi que les dommages articulaires causés par des crises répétées de goutte.

Quels sont les traitements existants pour la goutte ?

Le traitement de la maladie vise à soulager les symptômes des crises aiguës, prévenir les crises futures et éviter les complications à long terme. Les options de traitement incluent :

  • Médicaments pour les crises aigües :
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : les AINS comme l’ibuprofène et le naproxène sont souvent prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation.
    • Colchicine : ce médicament est particulièrement efficace pour réduire la douleur et l’inflammation s’il est pris dès les premiers signes de la crise.
    • Corticostéroïdes : les corticostéroïdes comme la prednisone peuvent être administrés par voie orale ou injectés directement dans l’articulation pour soulager l’inflammation. Ils sont généralement prescrits si les AINS et la colchicine sont inefficaces ou contre-indiqués.
  • Médicaments pour la prévention des crises :
    • Inhibiteurs de la xanthine oxydase : pour prévenir les crises futures, des médicaments comme l’allopurinol ou le fébuxostat peuvent être prescrits pour réduire la production d’acide urique. 
    • Uricosuriques : le probénécide est un autre médicament qui aide les reins à éliminer plus d’acide urique.
  • Changements de mode de vie :
    • Régime alimentaire : limiter la consommation d’aliments riches en purines, de boissons alcoolisées et sucrées peut aider à réduire les niveaux d’acide urique. Augmenter la consommation de produits laitiers faibles en gras et de fruits et légumes peut être bénéfique. En somme, adopter une alimentation équilibrée est essentiel.
    • Hydratation : boire beaucoup d’eau aide à diluer l’acide urique et facilite son élimination par les reins.
    • Perte de poids : maintenir un poids de santé aide à réduire la production d’acide urique, la pression sur les articulations et permet ainsi de diminuer la fréquence des crises de goutte.
    • Exercice régulier : l’exercice physique aide à améliorer la santé générale et à réduire le risque de crises. Des activités comme la gym douce, la natation, la marche et le yoga sont particulièrement recommandées.

Comment aider un proche atteint de la maladie de la goutte ?

Aider un proche atteint de goutte implique une combinaison de soutien émotionnel, pratique et médical :

  • Information : informez-vous et informez votre proche sur la goutte, ses causes, ses symptômes et ses traitements. Cela aide à mieux comprendre la maladie et à prendre des décisions éclairées.
  • Soutien émotionnel : soyez à l’écoute de votre proche aîné et offrez-lui un soutien émotionnel. La douleur chronique et l’invalidité qui lui est parfois associée peuvent être frustrantes et déprimantes. Votre soutien peut faire une grande différence.
  • Aide pratique : aidez le senior que vous accompagnez à réaliser les tâches quotidiennes, en particulier pendant les crises aiguës. Cela peut inclure la préparation des repas, les courses ou l’aide à la mobilité.
  • Encouragement à suivre les traitements : assurez-vous que votre parent suit correctement le traitement prescrit ainsi que les recommandations pour adopter un mode de vie sain.
  • Consultations médicales : accompagnez votre proche lors des rendez-vous médicaux pour lui offrir du soutien et l’aider à se rappeler des instructions et des conseils donnés par les professionnels de santé qu’il rencontre.

Quelles sont les dernières recherches sur la goutte ?

La recherche sur la goutte est active. Elle se concentre sur divers aspects de la maladie :

  • Nouvelles thérapies médicamenteuses : des recherches sont en cours pour développer des médicaments plus efficaces avec moins d’effets secondaires. Par exemple, des inhibiteurs sélectifs de l’URAT1, une protéine responsable de la réabsorption de l’acide urique dans les reins, sont en développement pour réduire les niveaux d’acide urique dans le sang des patients atteints.
  • Thérapies géniques et cellulaires : les thérapies géniques et cellulaires sont à l’étude pour corriger les anomalies génétiques sous-jacentes qui contribuent à la goutte et pour moduler la réponse immunitaire afin de réduire l’inflammation.
  • Rôle du microbiome : des études récentes explorent le rôle du microbiome intestinal dans la régulation des niveaux d’acide urique. La modulation du microbiome par des probiotiques, des prébiotiques et des régimes alimentaires spécifiques pourrait offrir de nouvelles approches thérapeutiques.
  • Biomarqueurs et diagnostic précoce : les chercheurs travaillent à identifier des biomarqueurs spécifiques qui pourraient permettre un diagnostic plus précoce et plus précis de la goutte. Cela pourrait permettre d’intervenir avant que les crises ne deviennent fréquentes et sévères.
  • Approches personnalisées : les études génétiques continuent de révéler des variantes génétiques associées à un risque accru de goutte. Comprendre ces variations peut aider à identifier les individus à risque avant l’apparition des symptômes et à développer des traitements personnalisés basés sur le profil génétique et biologique de chaque patient. Cela peut mener à des stratégies de traitement plus efficaces et à de meilleurs résultats.

Existe-t-il des aides pour les seniors atteints de la goutte ?

Les seniors atteints de goutte peuvent bénéficier de diverses aides pour les aider à gérer leur condition et améliorer leur qualité de vie :

  • Aides financières :
  • Aides à domicile :
      • Assistance pour les tâches quotidiennes : les services d’aide à domicile peuvent aider les seniors dans la réalisation des tâches quotidiennes comme la préparation des repas, le ménage et les courses, particulièrement pendant les crises de goutte.
      • Soins infirmiers à domicile : les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) incluent une gamme de soins infirmiers et de soins d’hygiène comme administrer des médicaments, changer des pansements, soigner des plaies, surveiller les symptômes de la maladie, etc.
  • Programme de réadaptation 
  • Physiothérapie : elle peut aider à maintenir la mobilité des patients et à réduire les douleurs articulaires par des exercices adaptés.
  • Ergothérapie : elle permet d’adapter le domicile et d’adopter des routines quotidiennes adaptées à la problématique rencontrée afin de faciliter la vie quotidienne du patient.
  • Soutien psychologique et social :
      • Groupes de soutien : rejoindre des groupes de soutien pour les personnes atteintes de goutte ou d’autres maladies chroniques peut offrir un soutien émotionnel et social précieux.
      • Conseil et thérapie : les services de conseil et de thérapie peuvent aider à gérer le stress, la dépression et l’anxiété associés à la goutte chronique.

 

  • FAQ

    Vous avez d’autres interrogations ? CetteFamille vous répond dans sa foire aux questions.

    Est-ce que la goutte est une maladie grave ?

    La goutte peut être une maladie grave si elle n’est pas correctement traitée. Les crises récurrentes peuvent entraîner des dommages permanents aux articulations et la formation de tophi. De plus, l’hyperuricémie est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires et rénales. Cependant, avec un diagnostic précoce, un traitement adéquat et des ajustements de mode de vie, la goutte peut être bien gérée. 

    La goutte est-elle héréditaire ?

    La goutte a une composante génétique, ce qui signifie qu’elle peut être plus fréquente dans certaines familles. Les personnes ayant des antécédents familiaux de goutte ont un risque accru de développer la maladie. 

    Peut-on prévenir la goutte ?

    Il est possible de réduire le risque de développer la goutte ou de prévenir les crises récurrentes en adoptant un mode de vie sain. Cela inclut une alimentation équilibrée pauvre en purines, une hydratation adéquate, une réduction de la consommation d’alcool et le maintien d’un poids de santé.

    Quels sont les premiers signes de la goutte ?

    Les premiers signes de la goutte incluent une douleur intense et soudaine dans une articulation, souvent le gros orteil, accompagnée de gonflement, de rougeur et de chaleur. La douleur est souvent plus intense la nuit et peut être suffisamment sévère pour réveiller la personne atteinte.

    L’espérance de vie est-elle impactée par cette maladie ?

    La goutte en elle-même n’affecte généralement pas directement l’espérance de vie. Cependant, des niveaux élevés d’acide urique non contrôlés peuvent être associés à un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires, du diabète et de l’hypertension, ce qui peut avoir un impact sur la santé globale et l’espérance de vie.

    Les traitements sont-ils efficaces face à la goutte ?

    Oui, les traitements actuels sont très efficaces pour gérer les symptômes de la goutte, prévenir les crises et éviter les complications à long terme. Les médicaments peuvent soulager rapidement la douleur des crises aiguës et, lorsqu’ils sont pris régulièrement, prévenir les crises futures en contrôlant les niveaux d’acide urique. Les médicaments combinés à des changements de mode de vie permettent généralement de contrôler la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.

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    Sources externes : 

    Goutte : définitions et causes (Ameli)

    Reconnaître une crise de goutte (Ameli)

    Traitement de la goutte (Ameli)

    Activité physique et santé

    Faire attention à sa santé

    Bien vieillir

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