Hypo signifiant « en dessous » et natrémie désignant le taux de sodium présent dans le sang, l’hyponatrémie indique une baisse et/ou insuffisance du taux de sodium dans le sang. La moyenne observée étant de 135mmol/L ou mEq/L (milliéquivalents par litre), nous disons d’une personne qu’elle souffre d’une insuffisance si ses résultats sanguins présentent un résultat inférieur à celui-ci. Le sodium est un élément minéral présent dans le sang qui revêt des fonctions essentielles pour l’organisme. Au-delà de contribuer à maintenir une pression artérielle normale (plus couramment appelée tension), il participe au fonctionnement des nerfs et des muscles et permet une régulation naturelle en eau des cellules. Le manque de sodium constaté à un niveau trop élevé peut s’avérer très dangereux pour l’organisme ; pouvant être la cause de décès. Dans cet article, CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans l’habitat partagé, vous accompagne sur la question fondamentale du comment bien vieillir. Dans cet article, vous découvrirez tout ce que vous avez besoin de savoir sur le manque de sodium : ses symptômes, ses causes et ses traitements. Vous serez également renseignés sur les sujets gravitant autour de cette thématique et concernant la dénutrition ainsi que la déshydratation chez la personne âgée.
Hyponatrémie : définition
L’hyponatrémie se caractérise par la diminution de sodium dans le corps, liée à un apport trop important en eau ou une perte de sels minéraux. C’est en dessous de 125mmol/L que le recours médical devient nécessaire ; parfois urgent.
Les types d’hyponatrémies sont de 6 sortes.
Les 3 plus fréquentes sont les suivantes:
- hyponatrémie hypovolémique : deux effets :
- diminution de l’eau dans le corps
- diminution encore plus importante du sodium dans le corps ;
- hyponatrémie euvolémique : deux effets :
- sodium à la normale ;
- volume d’eau trop élevé.
- hyponatrémie hypervolémique : deux effets :
- augmentation de sodium ;
- augmentation du volume global d’eau.
Les cas plus rares relèvent 3 autres formes :
- syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique ;
- hyponatrémie due au sida ;
- perte de sel d’origine cérébrale.
Quelles sont les causes du manque de sodium ?
Comme souvent, les origines sont diverses mais les personnes cumulant des facteurs à risques (vieillesse et maladie notamment) sont plus à risque d’être touchées.
- Parmi les personnes touchées, celles souffrant d’une maladie persistant dans le temps telles que le SIDA, le diabète, le cancer sont davantage concernées.
De façon moins pérenne mais pouvant également expliquer un manque de sodium dans le sang :
- La prescription de certains diurétiques (favorisant la sécrétion des urines), d’anti dépresseurs et d’antiépileptiques peut dérégler le fonctionnement hormonal et rénal.
- Un épisode de maladie entraînant des symptômes de type diarrhées et vomissements.
- Il est apparu que l’ecstasy provoquait des insuffisances en sodium graves, pouvant amener au décès du patient.
Enfin et de façon plus fréquente :
- La déshydratation entraîne des conséquences graves sur l’organisme dont la diminution de sodium et l’augmentation simultanée de la vasopressine (hormone à l’origine de l’augmentation de la pression sanguine),
- À l’inverse, la consommation excessive d’eau qui n’est pas entièrement éliminée, entraine les mêmes effets.
Quels sont les symptômes d’une carence en sodium ?
Lorsque la carence ne descend pas en dessous de 135mmol/L, les signes les plus fréquents se manifestent par :
- une fatigue excessive,
- des nausées pouvant aller jusqu’aux vomissements.
En dessous de 125 mmol/l, des symptômes plus graves, auxquels se cumulent ceux précédemment exposés peuvent apparaître. Les premiers peuvent se manifester par :
- une perte d’équilibre ;
- un état de confusion provoquant des maux de tête ;
- une contraction des muscles et des convulsions ;
- une irritabilité excessive pouvant aller jusqu’au coma ou l’AVC chez la personne âgée.
Ces symptômes sont à prendre avec le plus grand sérieux car ils témoignent sûrement de la stagnation d’un œdème cérébral à un stade d’avancement qu’il n’est pas toujours possible de soigner. Les maladies neurologiques peuvent se développer très rapidement car ils dépendent de la diminution du sodium mais aussi de sa vitesse.
Quels sont les risques d’une hyponatrémie pour les personnes âgées ?
Boire de l’eau oui ! Mais de façon équilibrée.
Vous avez 60 ans et plus, et même si vous ne vous sentez pas vieux, vous êtes considérés comme seniors. Alors buvez de l’eau. Que vous en ayez envie ou pas, en ressentiez l’envie ou pas, faites-le quand même. D’autant plus en période de fortes chaleurs.
Toutefois, ne buvez pas plus d’1 litre et demi par jour en raison des risques encourus sur la survenance de la maladie.
La vieillesse entraînant une sédentarité, les personnes âgées se dépensent moins et de ce fait, transpirent moins. Elles peuvent ainsi provoquer un déséquilibre entre l’apport d’eau et de liquides et l’évacuation de cette eau ; ce qui peut être à l’origine de l’hyponatrémie.
Les personnes âgées sont donc une cible pour les risques de diminution soudaine de sodium. Cette maladie peut rester sans conséquence en fonction de la baisse constatée :
- Lorsqu’elle est située entre 125mmol/L et 135mmol/L, elle est certes existante mais considérée comme légère et ne provoque aucun symptôme dans la majorité des cas. Le recours à un médecin restera de la volonté du patient en fonction de la gêne occasionnée au quotidien. Le médecin quant à lui, restera souverain quant à la prescription d’un traitement pour corriger la natrémie insuffisante.
- Lorsque les résultats constatés sont en dessous de 125mmol/L, l’hyponatrémie est dite sévère et peut représenter un danger sur la santé pouvant aller jusqu’au décès. L’hospitalisation est indispensable ; parfois urgente pour augmenter le taux de sodium dans le sang.
Comment traiter le manque de sodium ?
Si l’insuffisance du taux de sodium est légère, elle ne provoquera aucune gêne ni symptôme et sera découverte à l’occasion d’un bilan sanguin. Le médecin pourra recourir à des examens s’il le juge nécessaire. À défaut, il s’agit pour chacun de recourir à des gestes préventifs pour prévenir le risque.
Les solutions médicales
À l’occasion d’un bilan sanguin présentant un taux insuffisant de sodium, le médecin pourra procéder, s’il le juge nécessaire, à des examens pour mesurer les électrolytes (minéraux permettant le maintien de notre hydratation) et l’osmolalité (nombre de particules dissoutes) pour approfondir les résultats. Il recourra également à toutes les questions protocolaires auprès du patient relatifs à son hygiène de vie (sport, alimentation) et d’éventuels antécédents médicaux. Enfin, il l’auscultera pour déceler la présence ou non d’une rétention d’eau. De façon plus approfondie, il pourra décider d’évaluer le fonctionnement de la thyroïde, des reins, du cœur et autres pour comprendre l’origine du manque de sodium.
Une fois l’origine et le type d’hyponatrémie diagnostiqués, le médecin prescrira un traitement différent :
- pour l’hyponatrémie hypovolémique : administration d’un sérum physiologique (mélange d’eau distillée et de sel) à 0,9 % ;
- pour l’hyponatrémie hypervolémique : diminution de la quantité d’eau absorbée et prescription d’un diurétique dans la plupart des cas ;
- pour l’hyponatrémie euvolémique, la première cause de survenance de la maladie est soignée.
Lorsque le taux constaté présente une insuffisance sévère et des symptômes associés dont l’état confusionnel, la perte d’équilibre, voire une crise d’épilepsie, la transfusion en hôpital sera nécessaire et urgente. Votre prise en charge en milieu hospitalier nécessitera des prises de sang et analyses d’urine très régulières pour vérifier votre taux. Sur place également, vos antécédents voire pathologies actuelles seront traités.
Conseils pour prévenir l’hyponatrémie
Pour tout type de pathologie, une alimentation saine, une consommation d’alcool modérée et la pratique sportive régulière (marche, vélo, gymnastique douce) sont les premiers conseils qui sont donnés pour prévenir les risques de survenance de maladie. L’hyponatrémie n’y fait pas exception.
Boire également de l’eau en quantité suffisante mais pas excessive est également préconisé. Pour les personnes souffrant d’une maladie chronique ou d’épisodes passagers de types vomissements ou diarrhées, il est impératif qu’elles suivent précautionneusement les prescriptions médicales de leur médecin et veillent à la prise de leurs médicaments.
Pour les personnes qui présenteraient une dégénérescence cognitive progressive ou une perte d’autonomie, il est conseillé de recourir à un aidant qui pourra vous accompagner dans votre vie quotidienne. La responsabilité sera alors portée sur lui ou elle. Il devra veiller à ce que la bonne quantité d’eau soit ingérée et à stimuler l’appétit d’une personne âgée afin que ses apports en sels soient maintenus. Pour cela, bouillons de légumes et de poulet succuleront vos repas.
En cas de doute sur votre état de santé, consultez votre médecin.
FAQ
Des interrogations demeurent ? CetteFamille vous répond dans sa foire aux questions.
Quel taux de sodium dans le sang pour une natrémie normale ?
Le sodium, associé au chlore forme en nous le sel dont nous avons besoin pour réguler notre tension artérielle, faire fonctionner nos nerfs et muscles et garantir l’équilibre de notre quantité d’eau dans le corps.
Le corps humain se régule et régule naturellement (quoi que de façon très précise) le taux de sodium dans le sang qui reste en principe au même niveau si nous avons un mode de vie sain et ne présentons aucune pathologie identifiée. Les reins contribuent favorablement au maintien de cet équilibre et l’hormone antidiurétique qui se produit dans l’hypophyse (glande située sous le cerveau) génère un taux de base, moyen allant de 136 à 146 millimoles par litre (mmol/L).
Ce taux moyen diminue lorsque la consommation de liquides est supérieure à l’élimination de ces derniers par les reins. L’eau accumulée provoque alors une dilution du sodium dans une quantité d’eau insuffisante qui provoque une hyponatrémie.
Qu’est-il recommandé de faire pour maintenir un bon taux de sodium dans le sang ?
L’Organisation mondiale de la santé recommande une consommation de 2000mg de sodium par jour. Or, les données actuelles démontrent que la population mondiale consommerait jusqu’à deux fois plus que cette quantité réglementaire, à savoir une moyenne de 4320 mg de sodium par jour, soit 10,78 g de sel par jour.
La consommation excessive à quant à elle des effets tout aussi néfastes sur la santé qu’une quantité insuffisante. Les risque d’hypertension sont fréquents pouvant provoquer en cascade d’autres maladies de type : obésité, cancer gastrique, ostéoporose.
1,89 millions de décès annuel seraient en lien avec l’excès de sodium.
Pour limiter ou diminuer le taux de sodium dans le sang, il est recommandé :
- Pour les adultes, de consommer moins d’une cuillère à café de sel (-de 5 grammes de sel)
- Pour les enfants, de diminuer ce taux au regard de leurs besoins énergétiques.
De façon plus globale, les recommandations pour diminuer le taux et contribuer à son équilibre normal :
- Manger des aliments frais et peu transformés ;
- Choisir des produits avec un taux de sodium bas (moins de 120mg) ;
- Ne pas ajouter de sel à la préparation de nos repas, ni à table et favoriser les épices et herbes pour agrémenter les plats ;
- Limiter les sauces prêtes à l’usage.
Comment savoir si j’ai un manque de sodium ?
Vous ne saurez pas systématiquement que vous êtes en manque de sodium car la plupart des baisses de taux, si elles ne sont pas significatives seront sans symptôme. C’est à l’occasion d’une analyse sanguine ou d’urine lors d’un contrôle régulier ou pour une autre pathologie que pourra être révélée l’existence d’une hyponatrémie.
Il se peut aussi que vous ayez des signes apparents, inexpliqués par une maladie existante et qui vous questionne. Ces signes peuvent être une perte d’équilibre, des maux de tête, un état de confusion, une humeur irritable excessive, des nausées et vomissements. Dans ce cas-là, il est nécessaire de recourir à une consultation médicale rapide afin de procéder à une analyse de sang et d’urine mais également à tout autre examen que le médecin jugera utile.
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