Par définition, la perte d’autonomie désigne une incapacité à assurer certains actes de la vie courante. Directement liée au vieillissement, elle concerne principalement les personnes âgées à partir de 65 ans. La perte d’autonomie se manifeste de manière plus ou moins visible d’où l’importance de savoir reconnaître les signes avant-coureurs et les solutions adaptées.
Les premiers signes de la perte d’autonomie
Les premiers signes de perte d’autonomie peuvent être de trois ordres : des troubles physiques, des troubles psychiques ou des suites d’un accident. Par crainte de devoir laisser son logement, les personnes âgées ont tendance à ne pas admettre les prémisses de cette dépendance. L’entourage familial a donc pour mission de déceler les premiers signes de la perte d’autonomie.
Les troubles physiques
Une personne atteinte de troubles physiques peut déclencher des symptômes différents. Le trouble de l’équilibre survient généralement au moment de se lever d’une chaise ou de son lit. Malgré un appétit normal, la personne peut perdre du poids de façon involontaire. Même si le sommeil reste correct, elle peut être sujette à une fatigue récurrente et sans raison apparente. La marche devient plus difficile et le pas plus hésitant. Enfin, le senior peut souffrir d’incontinence urinaire. Il arrive fréquemment que les personnes âgées minimisent ces signes de troubles physiques.
Les troubles psychiques
Lorsqu’il est question de troubles psychiques, nous pensons immédiatement à la perte de mémoire et à la maladie d’Alzheimer. Mais il en existe d’autres qui doivent être pris au sérieux. Si le senior néglige son alimentation, ne fait plus ses courses et ne mange pas à des heures régulières alors il faut commencer à s’alarmer. Ce premier trouble va de pair avec la négligence hygiénique et vestimentaire. La tendance à l’isolement est la suite logique à ces premiers symptômes : le senior en perte d’autonomie n’a plus l’envie de discuter, son humeur est altérée et il tombe dans un état dépressif.
Les séquelles d’un accident
En vieillissant, nous sommes tous plus sujets à des accidents de la vie. Les seniors constituent une population fragile et qui se remet plus difficilement d’une intervention chirurgicale. La perte d’autonomie peut donc apparaître de manière temporaire des suites d’une opération ou de tout autre accident tel que l’AVC. L’accident cardio vasculaire est l’un des principaux acteurs de la perte d’autonomie chez les personnes âgées. En France, près de 4 victimes sur 10 gardent des séquelles importantes et deviennent dépendantes. Perte de l’équilibre, troubles de la mémoire, difficultés motrices ou encore état dépressif sont autant de traces laissées par un AVC.
Comment évaluer la perte d’autonomie d’une personne âgée
Pour définir le degré de dépendance d’une personne âgée, le médecin traitant ou une équipe médico-sociale utilise la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie, Groupes Iso-Ressources). Ce document comprend un ensemble de questions destinés à cerner la perte d’autonomie. Une fois le test réalisé, le senior se verra attribuer l’un des six GIR (Groupes Iso-Ressources). Grâce à l’évaluation de la grille AGGIR et à la détermination du GIR, il est plus facile de déterminer les besoins de la personne âgée. En fonction de ces derniers, un plan d’aide personnalisé se met en place. Au cas par cas, il oriente le senior vers le maintien à domicile, une résidence senior, un accueil familial ou encore une maison de retraite.
Les solutions contre la perte d’autonomie
La perte d’autonomie d’une personne âgée n’est pas une fin en soi. Une fois décelée par l’entourage familial, elle peut être soulagée par le bénéfice d’une aide financière et par la mise en place de solutions d’hébergement adaptées aux besoins et aux attentes du senior.
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
Une personne âgée ou handicapée en perte d’autonomie a besoin d’un aménagement approprié et/ou de services complémentaires. Pour financer ces prestations, elle peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Cette aide financière est déterminée selon le degré de perte d’autonomie défini par les six Groupes Iso-Ressources (GIR). Pour évaluer le degré d’autonomie, le senior doit se soumettre à un test d’évaluation réalisé grâce à la grille AGGIR. Cette démarche va permettre de connaître l’éligibilité du demandeur et le niveau d’aides dont il a besoin.
Le service d’aide à domicile
Dans le cas où une personne âgée ne souhaite pas quitter son domicile pour intégrer une famille d’accueil ou un établissement médico-social, elle peut choisir les services d’une aide à domicile ou d’une aide médicale. Ce soutien apporte une meilleure qualité de vie aux seniors en les soulageant des tâches de la vie quotidienne comme le ménage, les courses, les déplacements ou encore la préparation des repas. Si l’aide à domicile ou médicale n’est pas suffisante, alors il est préférable d’opter pour une solution d’hébergement.
Les résidences seniors
À mi-chemin entre le maintien à domicile et l’entrée en maison de retraite, la résidence senior séduit de plus en plus de personnes en semi-autonomie. Le senior bénéficie de son propre logement et il dispose d’espaces collectifs pour échanger avec les autres résidents. Certaines résidences seniors proposent des services additionnels tels que des soins esthétiques ou des séances de sport. Les résidences seniors sont parfaitement adaptées à une diminution de l’autonomie et au commencement de l’isolement.
L’accueil familial
L’accueil familial est de plus en plus apprécié par les personnes âgées et leur entourage familial. Cette solution d’hébergement présente des avantages considérables pour améliorer la qualité de vie d’un senior. Le bénéficiaire peut intégrer un cadre familial de manière permanente, séquentielle, à temps complet ou à temps partiel. Il dispose de sa propre chambre et il participe aux activités de la vie quotidienne. Moins onéreux qu’une maison de retraite ou qu’un EHPAD, l’accueil familial est aussi considéré comme plus chaleureux.
Les établissements médico-sociaux
Les établissements médico-sociaux comme les EHPAD ou les maisons de retraite restent la solution la plus évidente pour les personnes âgées. Mais elle est aussi l’une des plus redoutée car les inconvénients sont nombreux : le coût est élevé et les pertes de repères sont totales. Malgré ces points noirs, il faut aussi préciser que les établissements médico-sociaux présentent l’avantage non-négligeable de proposer un accompagnement permanent. Les personnes en perte d’autonomie sont totalement prises en charge et elles sont entièrement soulagées des actes de la vie quotidienne.