Le syndrome de glissement est un trouble grave qui affecte principalement les personnes âgées, souvent dans des contextes de vulnérabilité ou de changements soudains. Il se caractérise par une détérioration rapide de l’état général, entraînant une perte d’autonomie, une faiblesse et un désintérêt pour les activités quotidiennes. Ce syndrome peut conduire à des complications sévères, voire au décès, s’il n’est pas pris en charge rapidement. Cet article proposé par CetteFamille, entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans l’accueil familial et les colocations seniors, vous propose de mieux comprendre ce syndrome, d’en repérer les signes précoces et d’explorer les moyens de prévention et d’accompagnement.
Qu’est-ce que le syndrome de glissement chez la personne âgée ?
Le syndrome de glissement désigne un état de dégradation rapide de la santé physique et psychique chez une personne âgée. Il est souvent déclenché par un choc physique ou psychologique : une maladie, un accident, un deuil, un changement majeur dans l’environnement du senior, comme une hospitalisation. Ce syndrome se caractérise par une attitude de renoncement de la personne âgée, qui perd le goût de vivre et l’intérêt d’effectuer les tâches les plus basiques de la vie quotidienne comme se lever, se nourrir ou se laver. Il peut être assimilé à une forme de dépression. Certains spécialistes parlent d’une forme de suicide inconscient ou passif. Il peut entraîner une perte d’autonomie, des complications physiques sévères (dénutrition, déshydratation, troubles cognitifs, infections, décompensation de pathologies sous-jacentes), voire le décès de la personne si aucune prise en charge rapide n’est effectuée.
Quelles sont les causes principales du syndrome de glissement ?
Le syndrome de glissement peut être causé par différents facteurs, souvent combinés :
- Changement d’environnement : un placement en maison de retraite ou un déménagement brusque.
- Hospitalisation prolongée : une longue période d’immobilisation due à une hospitalisation pouvant entraîner une perte de repères.
- Chocs émotionnels : la mort d’un proche, la solitude, l’éloignement de la famille et des amis ou la perte d’un rôle social significatif.
- Affaiblissement physique : des maladies chroniques, des fractures à la suite de chutes, ou des troubles neurologiques.
Les symptômes du syndrome apparaissent à la suite d’un événement déclencheur physique ou psychique. Il concernerait essentiellement les personnes âgées fragiles et polypathologiques.
Comment reconnaître les signes précoces du syndrome de glissement ?
Les symptômes du syndrome peuvent être discrets et difficilement perceptibles. Ils peuvent en outre varier considérablement d’un individu à l’autre. Voici une liste des signes précoces qui doivent alerter :
- Perte d’appétit : diminution significative de la consommation alimentaire, signes de déshydratation, refus de s’alimenter ou de boire.
- Apathie : absence d’intérêt pour les activités quotidiennes ou de loisir habituellement appréciées, grande passivité.
- Troubles du sommeil : insomnie ou sommeil excessif.
- Confusion mentale : désorientation, troubles de la mémoire, perte de contact avec la réalité.
- Affaiblissement physique : fatigue extrême, amaigrissement, difficulté à se déplacer.
Face à ces manifestations, il est crucial d’agir sans délai. Un soutien médical et social est essentiel. Plus la prise en charge est rapide, plus les chances de guérison sont importantes.
Comment diagnostiquer ce syndrome ?
Le diagnostic du syndrome de glissement repose sur une évaluation médicale complète. Il inclut :
- Entretien avec le patient et l’entourage : recueil d’informations sur l’histoire récente du patient.
- Examen clinique : évaluation de l’état physique et mental.
- Bilan biologique : analyses pour détecter d’éventuelles carences ou infections et la présence d’éventuelles pathologies aggravantes.
- Évaluation nutritionnelle : analyse de l’état nutritionnel et hydrique pour identifier une malnutrition ou une déshydratation.
Une prise en charge pluridisciplinaire, impliquant médecins, infirmiers, travailleurs sociaux, psychologues, psychiatres, kinésithérapeutes et ergothérapeutes, est souvent nécessaire.
Quels sont les traitements courants au syndrome de glissement ?
Le traitement du syndrome de glissement doit être rapide et adapté à chaque cas :
- Réhydratation et renutrition : rétablir une alimentation équilibrée, combler les carences nutritionnelles.
- Soutien psychologique : accompagnement par un professionnel pour traiter la dépression ou l’anxiété.
- Rééducation physique : exercices pour améliorer la mobilité et la force musculaire, et ainsi éviter les effets négatifs de la sarcopénie, en particulier si la masse musculaire a été impactée par la dénutrition.
- Stimulation cognitive : activités pour maintenir les fonctions cérébrales.
- Soins médicaux : traitement des maladies sous-jacentes (infections, insuffisance cardiaque chronique, diabète, dépression…).
- Implication de la famille : favoriser une présence rassurante et un environnement familier. Il est essentiel d’instaurer une écoute active qui permettra au senior d’exprimer ses difficultés sans se sentir jugé.
Le traitement vise à stabiliser l’état de la personne et à prévenir de nouvelles rechutes. L’implication de la famille dans ce processus est essentielle. En effet, elle représente une présence rassurante auprès du senior.
Comment prévenir efficacement le syndrome de glissement ?
En raison du développement brutal et rapide du syndrome, la prévention s’avère essentielle pour protéger nos proches aînés. Elle repose sur une approche proactive :
- Maintenir un lien social actif : encourager les visites, les appels et les interactions avec la famille et les amis.
- Promouvoir l’autonomie : adapter le domicile pour faciliter les déplacements (retrait des tapis, installation de rampes d’accès ou de monte-escaliers, d’un éclairage adapté) et mettre en place des équipements qui permettront d’assurer la sécurité du senior (systèmes de domotique, téléassistance).
- Préparer les transitions : accompagner psychologiquement les changements (hospitalisation, déménagement).
- Surveillance médicale régulière : prévoir un suivi médical régulier pour détecter et traiter rapidement les problèmes de santé.
- Encourager la stimulation physique et mentale : proposer des exercices physiques adaptés ainsi que des activités de stimulation cognitive pour renforcer le corps et l’esprit.
- Alimentation équilibrée : veiller à une alimentation saine, équilibrée et variée, riche en fruits et légumes, protéines maigres et fruits à coque.
- Identifier les signaux faibles : surveiller tout signe de repli ou de fatigue inhabituelle. Il est essentiel de rester attentif afin de détecter les symptômes potentiels le plus rapidement possible pour permettre une prise en charge précoce.
Que faire si un proche montre des signes de syndrome de glissement ?
Si vous suspectez un syndrome de glissement chez un proche :
- Consultez rapidement un médecin : une intervention rapide est cruciale.
- Soyez présent : soyez présent et à l’écoute, offrez un soutien moral et pratique.
- Impliquez les professionnels : faites appel à des équipes médicales ou sociales.
- Favorisez un cadre rassurant : maintenez des repères familiaux et personnels.
Une réaction rapide augmente les chances de rétablissement.
FAQ
Vous avez d’autres questions sur le syndrome de glissement ? CetteFamille vous répond dans sa foire aux questions.
Le syndrome de glissement peut-il être réversible ?
Oui, avec une prise en charge rapide et appropriée, il est possible d’inverser les effets du syndrome de glissement et d’améliorer significativement la qualité de vie de la personne concernée. Une réponse médicale, psychologique et sociale sera nécessaire.
Combien de temps faut-il pour que le syndrome de glissement se développe ?
Le syndrome de glissement peut se manifester rapidement, en quelques jours ou semaines, après un événement déclencheur majeur.
Le syndrome de glissement est-il fréquent chez les seniors ?
Il reste relativement rare mais concerne principalement les personnes âgées fragiles ou isolées socialement, souvent après une hospitalisation ou un bouleversement majeur.
Quelle est la prise en charge d’un syndrome de glissement ?
La prise en charge est multidisciplinaire, impliquant médecins, infirmières, kinésithérapeutes et psychologues, pour traiter les aspects physiques et psychologiques du syndrome.
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Sources externes :
Lutter contre l’isolement des personnes âgées
Dépression des personnes âgées : comment la repérer et la traiter ?