Lorsqu’une personne âgée a besoin d’une aide à domicile pour faciliter son maintien à domicile, plusieurs questions se posent. Comment s’y retrouver parmi les différentes solutions d’aide à domicile ? Combien ça coûte ? Pour choisir la meilleure formule, il est essentiel de bien identifier les avantages et inconvénients de chaque mode de recours.
Le recours à un organisme en mode prestataire
Il s’agit de la formule la plus confortable pour le bénéficiaire. L’organisme prestataire, qu’il soit entreprise ou association, délivre au bénéficiaire – qui a le statut de client – une prestation de service à la personne. Il se charge notamment :
- de recruter le personnel intervenant ;
- d’organiser les interventions ;
- de gérer les remplacements éventuels (en période de congés, d’arrêt maladie, etc.).
Bien évidemment, cette formule a un coût : environ 23 €/h pour une association et 26 €/h pour un organisme privé. Ce tarif, dont on constate l’augmentation au fil des années, s’explique en partie par le coût élevé des charges de structure supportées par ces organismes. Les aides à domicile salariées de ces organismes sont faiblement rémunérées, ce qui engendre une rotation importante du personnel et des difficultés de recrutement chroniques.
L’emploi d’une aide à domicile en gré à gré
Il s’agit du mode de recours le plus largement répandu. Le bénéficiaire – qui devient alors particulier employeur – emploie en direct une aide à domicile – qui exerce sous le statut de salarié(e) Cesu. Cette formule présente de nombreux avantages.
Le coût de l’emploi d’une aide à domicile
Tout d’abord, c’est le mode de recours le plus économique de tous. En effet, le particulier employeur paie le salaire net de son salarié ainsi que des cotisations sociales, pour un total qui se situe généralement autour de 17,50 €/h. Une différence non négligeable avec les tarifs du mode prestataire qui explique, entre autres, la forte popularité du gré à gré.
Trouver un aide à domicile
Ensuite, le bénéficiaire choisit lui-même l’aide à domicile. N’étant pas dépendant de la disponibilité des effectifs d’un organisme, il peut ainsi recruter une aide à domicile au plus près de ses besoins et affinités.
Enfin, une aide à domicile qui travaille pour un particulier employeur bénéficie d’une meilleure situation salariale : elle peut en effet prétendre à une rémunération d’environ 12 € nets de l’heure, alors que les organismes prestataires ne proposent guère plus que le SMIC (soit moins de 9 € nets de l’heure). Cela a un effet notable sur la stabilité professionnelle de l’intervenant(e) et donc sur sa motivation au quotidien.
Les inconvénients de l’emploi direct d’une aide à domicile
Ces avantages s’accompagnent d’une contrepartie : le particulier employeur doit en effet réaliser des démarches administratives et comptables régulières (recrutement, suivi et déclaration des heures effectuées, paiement du salaire et des cotisations, procédure de fin de contrat, etc.). Heureusement des solutions existent : en plus de réaliser le recrutement personnalisé de l’aide à domicile, Keradom propose de gérer l’intégralité de la relation de travail pour le compte du particulier employeur, et facilite les remplacements quand c’est nécessaire.
Le recours à un organisme en mode mandataire
Le mode mandataire se présente comme un mélange de mode prestataire et de gré à gré. En effet, le bénéficiaire est là aussi particulier employeur, mais il confie au mandataire un certains nombre de missions : recrutement et gestion de l’aide à domicile, démarches administratives, etc.
Le coût du mode mandataire est variable. Certains organismes proposent un tarif horaire unique, inspiré du mode prestataire (mais moins onéreux), quand d’autres appliquent une commission horaire (environ 2 €/h) au coût du salarié embauché en gré à gré, ainsi, bien souvent, que des frais mensuels. Le tarif moyen du mode mandataire se situe autour de 20 à 22 €/h, avec toutefois des différences importantes selon les acteurs.
Le recours à un prestataire au statut de micro-entrepreneur
Ce statut, hérité du dispositif de l’auto-entrepreneur créé en 2008, permet à un professionnel de proposer des prestations de service à la personne dans un cadre réglementé. Cette formule reste peu utilisée dans le secteur car elle requiert des démarches administratives de la part du professionnel (création du statut, obtention d’un agrément de qualité délivré par le département, tenue d’un suivi de facturation, etc.).
Le statut de micro-entrepreneur permet toutefois une souplesse au niveau tarifaire, et ce mode de recours peut s’avérer utile dans des zones où l’offre traditionnelle est peu développée.
À savoir : certains professionnels indépendants exercent également dans le secteur des services à la personne sous le statut d’entreprise individuelle de type EURL ou SASU.
Comment choisir le bon mode de recours en fonction de sa situation ?
Si la cohabitation des nombreux modes de recours aux services à la personne peut donner une impression de complexité, elle permet en réalité de répondre à des situations personnelles variées.
Pour trouver son aide à domicile, le gré à gré constitue un choix très avantageux en raison de son faible coût et de la qualité de la relation qu’il permet de nourrir entre le bénéficiaire et son intervenant. Certains préféreront le recours à un organisme en mode mandataire pour plus de confort, mais si l’aide à domicile intervient plusieurs heures par semaine, la facture peut vite grimper. Le mode prestataire séduira les ménages les plus aisés, et peut s’avérer utile pour répondre à des besoins spécifiques (situation de dépendance importante, interventions ponctuelles, etc.).
Toutes ces solutions, ouvrent droit aux mêmes avantages financiers : crédit d’impôt de 50%, versement de l’APA ou de la PCH. Le statut de particulier employeur offre même des facilités supplémentaires : réduction de cotisations après 70 ans, CESU préfinancés, etc.